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A LA DECOUVERTE  DE TRIGUERES

Un village des bords de l'Ouane

 

TRIGUÈRES, joli village du Gâtinais de l’Est, sur la D 943 (RN 443) MONTARGIS 1 JOIGNY est à 22 Km de son chef-lieu d’arrondissement : MONTARGIS et à 140 Km de PARIS ; l’autoroute A6 (à 13 Km bretelle de COURTENAY) le met à 1 heure 30 minutes seulement de la capitale.

 

Le village est traversé sur 4km par  l’Ouanne affluent du Loing, qui déroule paresseusement dans la prairie ses nombreux méandres et ses bras innombrables, d' où émergent quantité d’ilets.  "Ouanne" viendrait du celtique "Iouan";  rivière qui fait des boucles. 


S’étendant au nord et au sud de cette vallée (7 km de part et d’autre), sa superficie de 3 500 ha en fait la 6ème commune de l’arrondissement, et ses 125 km de routes et de chemins lui donnent la voirie la plus longue du canton. Exposés au midi tout le long de la vallée, les côteaux, autrefois étaient couverts de vignobles, mais, détruits par l’épidémie de phylloxéra vers les années 1880, ceux-ci ne furent pas reconstitués. 

Sa vallée, ombragée par les peupliers qui constituent une richesse appréciable, ses îles, ses ponts, son aire naturelle de camping et son tennis, ses "châteaux" font de TRIGUÈRES un site touristique recherché par tous ceux qui aiment la campagne, le calme et le bon air. 

L’Ouanne, rivière capricieuse, alimentée par de nombreuses sources et fontaines, avec ses chutes, ses bras, ses déversoirs et fausses rivières est un lieu idéal pour la pêche ; classée catégorie, la truite et le brochet y abondent. La société de pêche "la Gaule de l’Ouanne" en assure le repeuplement.

 

 

 

 

 

Son passé qui remonte loin dans la nuit des temps fut assez remarquable pour qu’on s’en souvienne encore de nos jours.

Le village possède encore trois "châteaux", qui sont en fait de belles maisons bourgeoises ou gentilhommières :

-"le Donjon" du XVIe siècle, ancienne demeure des Seigneurs de TRIGUERRES, 

- le "Grand Courtoiseau" du XVI

-le chateau  "du Bourg" du XIX°, dont Mr Cachon, ancien maire aime à raconter qu'il a été "étrenné" par les Prussiens en 1870.

Le bourg de TRIGUÈRES remonte à une haute antiquité, son nom celtique, les importants vestiges gallo-romains sortis un moment de la terre qui les recouvre de nouveau et les conserve, son église (classée monument historique), témoignent de la relative importance de son passé. 

Il a été émis comme hypothèse que le nom "TRIGUERES" était dérivé de la langue celte, avec comme racines :TRIG = habitation, GWERS ou GUER = eau, rivière d’où Trig-guer "habitation" sur ou au bord de l’eau. Certains ont avancé aussi l’hypothèse d’un certain dieu à trois cornes "TRICORRE" ? la question reste posée ; de toute façon la définition Triguères = trois guerres semble un peu simpliste pour être retenue. Quoiqu’il en soit la forme "moderne" du nom émerge dans les documents au milieu du Xllle siècle où on trouve TRIGORRE, TRIGUERRA, TRIGUERRE et même TRIGORRIA et jusqu’à la Révolution les registres paroissiaux indiqueront la forme TRIGUERRE (quelquefois TRIGUIERRE) dù simplement à l’abandon de la voyelle a pour un e muet.

De cette époque préhistorique et gauloise seuls ont été reconnus un "trilithe" appelé "Pierre du Vieux Garçon", roche inconnue dans la région et une voie gauloise dénommée "Chemin du Diable" ou "Chemin Perré". Mais les nombreuses découvertes de pierres, coups de poings, haches, grattoirs, en pierre taillée ou polie attestent de l’ancienneté de l’habitat sur son territoire. 

TRIGUÈRES a-t-il été l’oppidum Gaulois cité par Jules CÉSAR dans ses "Commentaires" ? parti d’Agédineum (SENS) pour Genabrum punir les Carnutes en rébellion, ce grand conquérant s’arrêta vers un bourg fortifié, qui formait une tête de pont d’un intérêt stratégique certain au passage d’une rivière ; après un simulacre de siège les habitants se rendirent au bout de 2 jours, cité sous le nom deVELLAUNODUNUM ? ce siège eut lieu lors de la 2e conquête de la Gaule en 53 av J-C. 

Il n’en reste pas moins qu’après la conquête de la Gaule,TRIGUERES devint une ville Gallo-Romaine importante et des fouilles entreprises au siècle dernier firent découvrir entres autres : des thermes alimentés par une source de Douchy captée et amenée par un aqueduc ; un théâtre d’une longueur de 70 mètres environ pouvant contenir 8 000 spectateurs environ ; un temple et quantité de poteries et de pièces de monnaie. 

Mais vinrent les invasions barbares (Attila et ses Huns vers 450) et la décadence, le village survécut et le parler populaire lui redonna son nom primitif de Triguères ; la guerre de cent ans et ses désastres apportèrent le coup de grâce ; dépouillé de ses splendeurs il perdit de son importance et devint un gros bourg agricole. 

 

 

 



Actuellement on peut admirer son Église où trois époques se rencontrent : du Xie siècle datent la Tour à base carrée de 13 mètres de haut surmontée d’une flèche octogonale en épi, couverte en ardoises de 20 mètres environ, et le portail, classé par les Beaux-arts avec sa baie en plein cintre, surbaissée ; sur une pierre du contrefort sud est gravée une inscription précieuse sur l’origine de sa construction, du Xile siècle la Grande Nef, du XVle siècle les deux Basses Nefs. 

Dans le choeur, l’autel Renaissance et le tabernacle doré, furent offerts en 1754 par les Dames Bénédictines de MONTARGIS qui possédaient une "maison de campagne" à TRIGUÈRES (l’actuel Donjon), ce tabernacle provient du couvent de Gy les Nonains supprimé en 1751.. 

Traces de fresques représentant l’Adoration des Bergers. 

Une statue de la vierge fut découverte en 1945, elle est classée par les Beaux-arts et intitulée "Vierge Royale" bois du XVe. 

Nef de Sainte-Alpais, patronne de TRIGUÈRES, née dans ce village en 1150, mourut à CUDOT vers 1.210. Elle fut, dit son historien, miraculeusement gué¬rie par la Vierge Marie d’une affection purulente, mais elle resta paralysée et dut demeurer perpétuellement couchée, n’ayant besoin d’aliment ni breuvage d’au¬cune sorte. Depuis 1170 la vie d’Alpais se passa dans une extase continuelle ; la sainte prophétisait et opé¬rait des guérisons miraculeuses. PIE IX l’a canonisée le 7 février 1874. Sa source était l’objet chaque année d’un pèlerinage important (on invoque Ste Alpais pour avoir de la pluie) une statue a été érigée près de la fontaine, au milieu d’un jardin. 

Enfin, dernière richesse de ce village : la découverte en 1958 de l’Or noir dans les profondeurs de son sous-sol, vers 61700 m, depuis les paysans se sont habitués à voir surgir dans leurs champs des puits où des pompes extraient le précieux liquide, qui, par pipe-line s’en va au centre de stockage de St-Firmin des Bois en attente d’être acheminé par camion citerne vers une raffinerie. 

Voici, en bref, l’origine, le passé et le présent d’un village calme et tranquille qui, chaque année fait l’admiration de nombreux vacanciers.

Des Origines Celtes

A voir dans le village

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